08 septembre 2022

08 Septembre : La Viale - Meyrueis 26,2 kms

Ah mon "ami" le Causse Méjean!? Celui qui m'a causé tant de tourments en 2019. Je pars confiant en me disant que, cette fois, j'allais le maîtriser. Patatras,  après à peine une heure de marche,  un embranchement non signalé me fait choisir le mauvais chemin. Demi-tour et qui je vois en face de moi? Annie et Michel visiblement perdus.



La situation une fois rétablie,  nous marchons de concert pour arriver finalement à l'aven Armand que je souhaitais visiter. Hélas, la visite de midi est déjà partie et j'ai d'autres impératifs pour attendre la suivante. Peut-être qu'un jour nous y reviendrons en voiture. 

Et là,  je me trompe encore de chemin. 2 kilomètres supplémentaires dans la musette. Et là,  on est sur le vrai Causse Méjean (méchant devrais-je dire). Un peu plus loin, j'hésite encore devant l'absence de signalisation et je suis sauvé par 2 femmes bénévoles  en voiture dont la mission est précisément de recenser les endroits mal indiqués. 


J'arrive enfin à  Meyrueis,  joli petit village de 1000 habitants. Au gîte de la Draille,  je retrouve Maria rencontrée à  La Canourgue mais qui avait choisi un itinéraire différent du mien. Nous sommes logés au gîte de "La Draille' que j'ai déjà fréquenté en 2019 et qui est très bien. Nous sommes une vingtaine à table et le dîner est excellent. 


07 Septembre : Les Vignes - La Viale 22,2 kms

Ce matin, il fait beau et les quelques nuages accrochés aux falaises des gorges jouent à  cache-cache avec des rochers aux formes bizarres. Le chemin oscille entre balcon sous les falaises et proximité du Tarn. C'est d'une grande beauté et quelquefois assez impressionnant car le chemin est étroit et proche du vide. Cette première partie du parcours fait environ 12 kilomètres jusqu'au Rozier. Avec le mont Lozère,  c'est vraiment la plus belle étape jusqu'à présent. Petit  bémol,  j'aperçois en haut des falaises les arbres calcinés du terrible incendie de Mostejouls près du Rozier qui a détruit des milliers d'hectares et dont les médias se sont largement fait l'écho. 


                                                       dernier regard sur "les Vignes"

 









                                                               les arbres calcinés 

Déjeuner au Rozier et deuxième partie de l'étape avec un changement radical de programme.  Il faut monter sur le Causse Méjean soit un dénivelé de 500 mètres,  au dessus des gorges de la Jonte et parfois  du Tarn.  La Jonte prend sa source au mont Aigoual. Elle a creusé,  à partir de Meyrueis,  un spectaculaire canyon entre les Causses Méjean et Noir. Longues de 22 kilomètres, les gorges sont bordées  de "caloncas " (hautes falaises dolomitiques) sculptées par l'érosion. 

Plus on monte, plus on s'approche des  nombreux vautours dont le vol majestueux griffe le ciel d' arabesques harmonieuses. Plus de 500 vautours fauves ou moines sédentaires vivent dans les gorges après réintroduction en 1981.


J'arrive enfin sur la Causse Méjean qui, à cet endroit,  ne ressemble en rien au Causse Méjean traversé en 2019. Plus boisé, il ne donne pas cette impression  d'espace désertique vallonné qui caractérise  ce Causse. Le gîte de la Viale est au milieu de nulle part mais il est confortable et on y mange bien. Il est 17h10.


06 Septembre : La Canourgue - Les Vignes 30,3 kms

Ce matin c'est marché à La Canourgue dans le centre ancien à  côté du gîte. Installation des stands dès 5 heures! À 7h00, je peux déjà acheter mon pain quotidien avant de partir dès  7h40 car la journée sera longue. Dès le départ,  ça grimpe fort. Il faut monter sur le Causse de Sauveterre ce qui représente environ 400 mètres de dénivelé. Au bout d''une petite heure d'efforts continus, je suis sur le Causse. À cet endroit ce sont surtout des forêts de résineux. Rien d'essentiel  à  dire sur cette traversée sinon que je trompe de parcours... Résultat des courses, 1 kilomètre supplémentaire.




10 kilomètres plus tard j'arrive en surplomb des gorges du Tarn à un endroit  qu'on appelle "le point sublime". De là,  on a une vue très large sur une partie importante des gorges et c'est tout simplement majestueux et d'une grande beauté. Je bois un pot avec mes camarades de chemin, Annie et Michel avec une photo pour immortaliser l'évènement. 



Jaillissant. à  1550 mètres d'altitude au roc de Malpertus sur le mont Lozère, le Tarn dévale vers l'ouest à travers les granits cévenols. Ayant reçu le Tarnon près de Florac,  il se heurte à la barrière calcaire des Causses. Entre Méjean et Sauveterre,  sur 53 kilomètres,  il se fraye un étroit passage,  profond de plus de 400 mètres. Alternant des "détroits" (défilés bordés  d'impressionnantes falaises aux formes fantastiques) et des cirques aux pentes moins abruptes, le canyon est jalonné de sites spectaculaires. 


Après  cet intermède remarquable, je longe le sommet des gorges pendant un long moment avant d'entreprendre la descente au fond desdites gorges jusqu'au Tarn. Cette descente est périlleuse car très ravinée par endroits et interminable. J'arrive enfin aux Vignes, lieu de mon hébergement au bord du Tarn. 5 minutes après mon arrivée à  17h10,  une pluie diluvienne qui durera une bonne heure s'abat sur le village. J'ai eu beaucoup de chance d'échapper à cet événement climatique soudain et violent car j'aurais été dans l'incapacité d'entreprendre cette descente! La chance me sourit encore une fois et le beau temps revenu, je dîne avec Annie et Michel sur la terrasse  au bord du Tarn dans lequel quelques ados se baignent tranquillement.