Départ réel à 9h00 sous un ciel gris sans aucune visibilité sur les paysages environnants. La montée du mont Saint Baudille se fait dans la purée de pois au point qu'une attention soutenue est requise pour voir les balises du GR sur les rochers.
La descente du mont Saint Baudille nous laisse quelque espoir sur l'amélioration de la météo. Miracle! Le temps devient moins sombre, sans soleil, mais la clarté est bien présente.
Je rejoins Irène, une Avignonnaise, habituée des randonnées et qui a la chance d'avoir son mari Gérard comme intendant. Il précède Irène avec sa voiture et lui apporte le ravitaillement à des endroits programmés !
Nous faisons chemin commun dans une végétation généreuse et sur un chemin agréable.
Nous arrivons bientôt au cirque de l'Infernet et là c'est un enchantement absolu qui n'est visible que si on est à pied sur le chemin. Véritable bout du monde, encerclé de roches fantastiques, ce cirque est irrigué par le Versus qui dévale vers l'Hérault en cascades.
C'est ensuite l'arrivée à Saint Guilhem, terme du chemin pour beaucoup de randonneurs, et la tradition veut qu'on boive un verre sur la petite place où trône un platane majestueux dont la circonférence est énorme. C'est évidemment très touristique mais le bourg ne manque pas de charme par la qualité de son architecture. Évidemment, nous respectons la tradition et c'est pour moi l'occasion de dire adieu à mes compagnons du chemin.
Petit-fils de Charles Martel, Willems Guilhem fonda Fort en 804 un modeste prieuré, annexe de l'abbaye voisine d'Aniane. La communauté connut une telle expansion qu'elle lança , vers 1050, la construction d'un monastère neuf. Forte d'une centaine de moines, elle édifia une vaste basilique et un cloître aux sculptures raffinées.
Ce soir c'est resto avec un compère allemand, Philippe de Berlin, qui fait la voie de Compostelle d'Arles à Toulouse. Le resto est bon et patron a le look de Daniel Herrero, le chantre du rugby de Toulon.
