12 septembre 2022

12 Septembre : Navacelles - La Vacquerie 21,8 kms

Ce matin, je sors à 6h30 pour profiter longuement du lever du jour et du soleil dans cet endroit exceptionnel.  Je suis seul au monde dans le cirque de Navacelles,  un des sites les plus emblématiques de l'hexagone. Étonnant non!? J'y resterai 45 minutes et je ne peux détacher mon regard de ce spectacle.  Nous sommes dans une cuvette profonde,  je ne verrai donc pas directement  le soleil mais il illumine les falaises du cirque leur donnant une teinte ocre voire orangée. C'est féerique.

 
Départ à  8h40 pour grimper sur le Causse du Larzac méridional en longeant les gorges très profondes  de "la Vis". On entend l'eau chanter mais on ne voit pas la rivière dissimulée sous une végétation dense. Je longe un canal EDF parfois à ciel ouvert, parfois souterrain . Je fais attention car c'est dans ce secteur que j'avais raté un embranchement en 2019 avec pour conséquence plusieurs kilomètres supplémentaires sur la route. Cette fois, pas de  problème et je termine la montée dont la dernière partie est bien pentue.  Je croise,  à plusieurs reprises,  un groupe de 7 personnes. Après enquête en haut de la côte, j'apprends qu'ils sont Rennais. Nous sympathisons et petite photo pour le souvenir. 

Il est temps de se restaurer et heureusement la guinguette de St Maurice de Navacelles est ouverte bien que nous soyons Lundi. Viande grillée et frites à gogo! Il n'y aura pas d'autre possibilité de ravitaillement jusqu'à Saint Guilhem mardi soir et ce soir, je n'ai pas de demi-pension. La patronne du resto accepte de me faire un sandwich et mes collègues du chemin me donnent des carottes râpées et une pomme. Belle solidarité ! Avec mon bout de saucisson et un reste de pain, cela fera l'affaire pour ce soir et demain.

La deuxième partie  de l'étape ne présente pas beaucoup d'intérêt se déroulant la plupart du temps sur une route goudronnée avec peu de choses remarquables.  J'arrive à mon gîte à 16h45 et je vais pouvoir profiter pleinement de ... mes carottes râpées ce soir...

11 Septembre: Le Vigan - Navacelles 23,0 kms

Je retourne ce matin en centre-ville du Vigan pour le petit déjeuner lorsque je croise Annie et Michel qui sont déjà en chemin de si bonne heure...

Je prends mon temps pour voir le vieux pont roman et la rivière Arre que le chemin de grande randonnée longe jusqu'à Avèze.




A partir d'Avèze, c'est la montée sur le Causse de Blandas. C'est une montée rude dont j'avais gardé un mauvais souvenir en 2019. Cette fois-ci tout se passe bien car j'ai appris à garder le rythme qui convient. Tout peut se grimper si on a le bon rapport...comme en vélo. Deux faits notables cependant : une orchidée sauvage et moins intéressant la rencontre avec un reptile,  vraisemblablement une couleuvre vu la taille.

Le Causse de Blandas est semi-désertique et on voit bien que nous sommes dans un climat  méditerranéen.  Il fait très chaud. Malgré tout quelques variétés de fleurs semblent s'accommoder de ces conditions.




Quelques menhirs témoignent de la présence de civilisations  anciennes.


L'arrivée à  Blandas est saluée par une nuée d'hirondelles qui nous souhaitent la bienvenue en décrivant des arabesques savamment organisées.

Arrive maintenant le moment fatidique où il faut descendre sous la falaise pour atteindre tout en bas le hameau de Navacelles. C'est somptueux mais je n'y pense pas étant très concentré sur mes appuis et implorant ma famille de m'aider. La première partie de la descente est dangereuse car très pentue et remplie de pierriers  qui peuvent vous entraîner à tout moment  sans savoir où et quand cela s'arrêtera. Avec l'aide de mes proches, tout se passe bien et je vais pouvoir apprécier ce site extraordinaire. 

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                                            une vue des falaises côtoyées lors de la descente
 
Entre les Causses de Blandas et du Larzac, la rivière de la Vis coulait autrefois sur le plateau.  Elle dessine aujourd'hui des gorges, 300 mètres plus bas suite aux fracturations et à l'érosion