10 septembre 2022

10 Septembre : Mont Aigoual - Le Vigan 31,0 kms

Lever à 6h30. Je sors bien couvert et j'ai tout de suite l'impression d'être en Sibérie! 7 degrés réels avec une température ressentie de 0 degré à cause d'un vent violent apte à  décorner les boeufs. Des nuages passent à  toute vitesse devant mes yeux laissant apparaître de temps en temps un ciel plus découvert.  Le lever du soleil est annoncé pour  7h18 et j'utilise tout ce temps pour en suivre les différentes phases. Nous sommes seulement 3 personnes à  l'extérieur pour affronter ces conditions dantesques. Et pourtant, c'est tout simplement magique! J'avais regretté, il y a 3 ans de n'être pas monté jusqu'au sommet de l'Aigoual en étant hébergé à L'Espérou. Je suis comblé.  C'est sans aucun doute le moment le plus fort de mon périple. 














Pour la petite histoire,  lorsque je veux rentrer pour me réchauffer,  la poignée de la porte me vient dans la main et je suis prisonnier à  l'extérieur au risque de devenir un glaçon ! Je frappe à la fenêtre d'une chambre et une dame vient me sauver.

Je pars à 8h40 seulement,  le petit-déjeuner n'étant servi qu'à partir de 8h00, ce qui ne sera pas sans conséquence sur la durée de ma journée. 

J'entame la descente lorsque je suis avalé par une horde de vététistes filant à une vitesse ahurissante!  C'est très dangereux pour eux mais aussi pour le randonneur qui ne les voit ni les entend arriver. 

Un peu plus bas, je vois un attroupement de personnes avec des bouteilles d'eau à  la main. Ils attendent en fait les concurrents d'une course d'endurance  à  cheval (160 kilomètres ). C'est très esthétique et sans doute aussi physique et je prends du plaisir à ce spectacle inattendu. J'y croise Maria qui monte à  l'Aigoual aujourd'hui. 

J'aperçois ensuite plusieurs cueilleurs de cèpes et c'est la raison principale de la pénurie de pain à  l'épicerie du village de L'Espérou. Heureusement,  la patronne du bistrot d'à côté me dépanne et je l'en remercie chaleureusement car il n'a aucun commerce sur mon itinéraire. 


Ma descente se poursuit dans des forêts agréables avec quand même une côte pour chauffer les muscles. Je veux prendre une collation près de randonneurs installés autour d'une table de pique-nique. Ils m'invitent à  m'asseoir avec eux et s'offrent même un verre de vin. Décidément,  le  "peuple" du jour est plein de bonnes intentions.  C'est réconfortant. 

La suite de l'étape sera longue puisque je n'arriverai au village de vacances du Vigan qu'à 19h10 au terme de 31 kilomètres qui m'ont vu partir de l'altitude de 1565 mètres pour arriver à  l'altitude de 269 mètres,  soit une chute de 1300 mètres !

4 commentaires:

  1. Bonjour Dominique !
    Quel beau périple es-tu encore en train de faire ! ^^
    Merci d'ouvrir la voie pour une future balade pour moi ! ( qui sait ! ) ; )
    Ca fait plaisir de voir que tu vas bien et que la forme est au RDV !
    Ah si j'avais eu quelques jours de dispos, j'aurai eu grand plaisir à t'accompagner quelques jours sur ces chemins escarpés ...
    Prends bien soin de toi et Buen Camino comme on dit ! ; )
    Niko : )

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Bonjour Nino,
      Je suis vraiment ravi de ton commentaire. Tu n'as pas oublié le vieux! Ça aurait été un grand plaisir de randonner avec toi. En tout cas, il y a plein de belles choses à découvrir et en plus, sur le chemin, on ne se prend pas la tête ! Je te souhaite plein de bonnes choses dans ta vie perso et professionnelle.
      Amicalement,
      Domi

      Supprimer
    2. Nino et non Nino...l'écriture intuitive, quelle plaie!

      Supprimer
  2. Il ne veut rien savoir : NIKO

    RépondreSupprimer