01 septembre 2022

01 Septembre: Ispagnac - La Fage 15,9 kms

Ma nuit a été perturbée par le choix que je devais faire. Traverser le Tarn avait l'avantage de raccourcir l'étape mais je ne connaissais pas le terrain ni la consistance du lit de la rivière. Marcher sur le bas-côté de la route nationale est très dangereux car il y très peu d'espace. Finalement, mon hôte m'a proposé de m'emmener en voiture à Ispagnac ce qui m'a gagner 4 kilomètres et en toute sécurité. Qu'il en soit remercié surtout qu'il avait aussi l'obligation d'emmener ses enfants à  l'école.  C'est jour de rentrée ! N'est ce pas Camille et Antoine!

Ce dilemme étant réglé,  je commence la montée sur le Causse de Sauveterre par un chemin très agréable le long d'un torrent qui curieusement à un débit normal alors que la plupart des autres cours d'eau sont à sec pour cause de sécheresse.  Pendant longtemps, j'entends la mélodie de l'eau qui chante sans pour autant avoir la vue sur le torrent.
Je passe dans un hameau très  isolé  qui ressemble à un petit paradis.  Je félicite les propriétaires pour avoir si bien préservé  et embelli ce patrimoine local. Paradis certes, mais paradis perdu qui se mérite !

Je poursuis mon ascension et après plus de 2h30 de grimpette, j'arrive sur le Causse.  C'est toujours aussi beau et pendant 8 kilomètres je vais le parcourir au gré des prairies, des escarpements rocheux, des nombreux menhirs plantés ça et là et sans voir âme qui vive sauf un couple de poitevins en ballade pour la journée. 
Cerné au Nord par la vallée du Lot (profonde de 200 à  400 mètres ), le Causse domine de 500 mètres les gorges du Tarn (que nous verrons prochainement ) sur 60 kilomètres au sud.  À l'est c'est le  Causse pelé désertique,  pierreux avec des sommets dépassant parfois 1100 mètres. Ce vaste plateau calcaire est la terre des brebis. Il tire son caractère de l'habitat typique qui s'y trouve. Les habitations sont construites  en voûtes de pierres et les toits couverts de lauzes.

J'arrive au terme de mon étape dans un tout petit hameau  qui a conservé les constructions traditionnelles du pays. Certaines maisons ont été laissées à  l'abandon, quelques unes sont toutefois occupées. La cloche a été restaurée mais il n'y a pas d'église. Il existe aussi un four à  pain. 

Nous sommes à  une altitude de plus de 1200 mètres. Au final,  j'aurais fait 850 mètres de dénivelé  positif. Je retrouve 2 jeunes Belges dans le gîte  et il y aussi 2 autres randonneurs que je n'ai pas vus.

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