Peu à peu, la vue du village s'estompe et je retrouve ces gros blocs de granit dont certains peuvent faire penser aux "demoiselles coiffées ".
La descente est agréable dans les bois et les fougères et j'attaque la montée vers la crête du Bougès à l'altitude de 1300 mètres. Là, s'élève une stèle à la mémoire de l'Alsacien Raymond Senn qui a créé le GR 68 et balisé pendant 20 ans les chemins, parcourant sans relâche les drailles (sentiers de transhumance ). C'est ici, à la croisée des chemins, que je quitte provisoirement le chemin de Stevenson pour rejoindre le chemin d'Urbain V. Merci à mes compagnons de voyage du Stevenson pour les bons moments passés ensemble. Peut-être nous croiseront nous plus tard. ..
Je poursuis ma route sur de larges chemins forestiers propices à l'exploitation du bois avant d'attaquer la montée vers le signal de Ventalon à l'altitude de 1350 mètres.
L'effort est récompensé par une vue splendide à 360 degrés sur l'ensemble des Cévennes et au delà jusqu'au mont Ventoux ou la Méditerranée.
..Les choses se gâtent dans une descente pentue et très caillouteuse (pire que celle d'hier) .
J'arrive enfin à mon gîte "Las Fustiers" à La Lauze. Situé en pleine montagne, cet endroit bénéficie d'un emplacement exceptionnel juste en face des "dents des Cévennes " versant prisé des photographes amateurs et professionnels pour la lumière qui sculpte les nombreuses petites crêtes.
Mes hôtes (Brigitte et Loïc ) sont très gentils et avides de faire partager leur passion pour ces Cévennes pour lesquelles ils ont changé leur vie récemment. Il faut dire que notre hôte a des attaches ancestrales ici . Son grand-père l'appelait le "petit fustier" ce qui veut dire le petit charpentier en occitan, d'où le nom du gite. La maison est très typique, les prestations sont de qualité et on y mange très bien!
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